Créations artisanales d'articles textiles
Je vais donc ici vous parler de la façon dont j’ai obtenu les meilleurs résultats d'impressions végétales
La technique agit en créant des empreintes de fleurs, pétales, feuilles, herbes… sur des carrés de tissu naturel comme la soie, le coton ou le lin naturel, de teintes claires.
Première étape : laver soigneusement les tissus
Laver les carrés de tissu afin d’enlever toute matière qui pourrait empêcher les végétaux de s’imprimer comme il faut (tâches, poussière, apprêts divers…).
Deuxième étape : le mordançage, étape très importante dans la teinture végétale sur tissus puisque cela permet de fixer le pigment.
Après le lavage, il est donc souhaitable de mordancer le tissu pour obtenir des couleurs plus fortes des végétaux et surtout assurer qu’elles ne s’en iront pas au premier lavage !
Troisième étape : la récolte des végétaux
Attention, seules les feuilles les plus riches en tanins laisseront leur empreinte, il convient donc de ne pas cueillir n’importe quoi !
Quatrième étape : tremper les végétaux
Pour de meilleurs résultats, il est bien de faire tremper également les éléments végétaux dans l'eau mordante avant utilisation.
Cinquième étape : disposer les végétaux
Une fois les tissus préparés, il est temps de disposer les végétaux sur une moitié du tissu (pré-mouillé) pour créer son motif. Procéder méticuleusement en espaçant les éléments pour un motif précis, jeter en vrac les différents éléments végétaux pour un motif plus confus).
Une fois le motif terminé, replier l'autre moitié du tissu sur le motif pour le recouvrir entièrement.
Sixième étape : le martelage, opération qui libère les sucs des plantes sur le tissu qui s'en imprègne.
Marteler délicatement toute la surface du tissu, petit à petit, en faisant attention qu’il ne bouge pas. Par transparence, les empreintes des végétaux apparaissent et colorent le tissu.
Septième étape : le roulage
Selon sa taille, il est possible de plier le tissu en deux, une nouvelle fois.
Rouler alors la pièce de tissu en un boudin bien serré autour d’un bâton (de la taille du récipient cuiseur) et ficeler le tout de haut en bas en serrant bien une fois encore avec de la grosse ficelle. Le boudin est maintenant prêt à être passé à la vapeur.
Par économie d’énergie, préparer plusieurs créations en boudins pour la cuisson…
Huitième étape : passer les boudins à la vapeur Il faut alors laisser les boudins "cuire à la vapeur" une heure au moins, selon le tissu utilisé.
Pour les tissus plus épais ou tissés serrés, il vaut mieux laisser un peu plus de temps.
Retourner régulièrement les boudins pour que les couleurs prennent uniformément.
A la fin de la "cuisson-vapeur", les laisser toute la nuit avant de les sortir (afin que les couleurs puissent s'installer).
Étape finale : l’émerveillement
Le lendemain, il ne reste plus qu’à déballer les boudins, retirer les végétaux, brosser délicatement le tissu imprimé... et se pâmer de plaisir !
Le motif doit sécher complètement avant de le repasser légèrement pour aider à fixer les couleurs.
Plantes riches en tanins :
- érables
- vignes vierges
- chênes
- rosier
- ronces
- prunus
- chênes
- fraisiers
- arbres de Judée
- jujubiers
- framboisiers
- saules blancs
- aubépines
- châtaigniers
- cyprès
- hêtres communs
- marronniers d’Inde
- prêles des champs
- vignes cultivées
- thés verts
- certaines fougères
Les différents mordants :
- l'alun (ne teint pas le tissu, effet transparence)
- le vinaigre ou le citron (plus écologiques mais moins efficaces - ne teint pas le tissu)
- le sulfate de fer (sert à foncer les couleurs)
- le sulfate de cuivre (fait virer les jaunes en verts)